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Pont de Bir-Hakeim

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Pont de Bir-Hakeim
Le pont vu depuis le 16e arrondissement.
Le pont vu depuis le 16e arrondissement.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Commune Paris
Coordonnées géographiques 48° 51′ 20″ N, 2° 17′ 16″ E
Fonction
Franchit la Seine
Fonction Pont routier et ferroviaire
Itinéraire Voirie communale (en bas)
(M)(6) (en haut)
Caractéristiques techniques
Type Pont en arc
Longueur 237 m
Largeur 24,7 m
Matériau(x) Acier
Construction
Construction 1903 - 1905
Architecte(s) J.-C. Formigé, L. Biette, Daydé & Pillé
Historique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1986)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (1991, 2024, au titre de Paris, rives de la Seine)[1]

Carte

Le pont de Bir-Hakeim, anciennement pont de Passy, est un pont parisien franchissant la Seine entre le 15e et le 16e arrondissement, achevé en 1905. Une passerelle construite en 1878 à cet endroit l'avait précédé.

Il a été inscrit au titre des monuments historiques, par arrêté du [2].

Situation et accès

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Le pont de Bir-Hakeim relie l'avenue du Président-Kennedy sur la rive droite de la Seine, dans le quartier de la Muette (16e arrondissement), aux quais Jacques-Chirac (ex-quai Branly) et de Grenelle sur la rive gauche, dans le quartier de Grenelle (15e arrondissement). Côté 16e arrondissement, dans son prolongement, une passerelle piétonne enjambe l'avenue du Président-Kennedy et permet de rejoindre la rue Marietta-Alboni.

La vue sur la tour Eiffel est remarquable depuis le pont. Lors des feux d'artifice et autres grands évènements, la foule l'envahit pour profiter du spectacle.

Ce site est desservi par les stations de métro Passy et Bir-Hakeim.

Origine du nom

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Plaque en mémoire de la bataille de Bir Hakeim.

Il porte le nom du point stratégique dans le désert de Libye, appelé Bir Hakeim, où les Forces françaises libres opposèrent une défense héroïque aux troupes allemandes, lors d'une bataille en juin 1942.

Une plaque commémorative au milieu du pont rend hommage à cet évènement.

L'ancien pont vu de la tour Eiffel lors de l'Exposition universelle de 1889.

Antérieurement à l'ouvrage, une passerelle métallique piétonnière nommée « passerelle de Passy » avait été établie pour l'Exposition universelle de 1878. À la suite d'un concours organisé en 1902, le pont actuel a été construit de 1903 à 1905, sous la direction de Louis Biette, par Daydé & Pillé, et décoré par Jean Camille Formigé, architecte de la Ville de Paris, pour permettre la circulation piétonne, automobile et ferroviaire, en s'appuyant sur l'île aux Cygnes. Deux groupes de statues en fonte de Gustave Michel, représentant des nautes et des forgerons, ornent les piles de pierre, quatre allégories en bas-relief décorent la maçonnerie, La Science et Le Travail de Jules Coutan en amont, L'Électricité et Le Commerce de Jean-Antoine Injalbert en aval. À la pointe de l'île aux Cygnes se dresse La France renaissante, d'Holger Wederkinch, offerte en 1930 par la communauté danoise de la capitale[3],[4].

Le , un obus tombe sur le pont[5].

Le , pour le 9e anniversaire de l'appel du 18 Juin, le conseil municipal de Paris, dirigé par Pierre de Gaulle, organise une grande manifestation commémorative pour inaugurer le pont de Bir-Hakeim et l'avenue du Général-Leclerc, au cours duquel le général Charles de Gaulle prononce un discours. La cérémonie du pont de Bir-Hakeim se tient en fin de matinée, en présence du général Pierre Kœnig, du général Edgard de Larminat, président de l'Association des Français libres, qui prononcent l'un et l'autre un discours, de l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu, du général Martial Valin et de la veuve du général Philippe Leclerc de Hauteclocque. À cette occasion, le pont est rebaptisé en souvenir de la bataille de Bir Hakeim (livrée par le général Kœnig et les Forces françaises libres (FFL) en Libye en 1942)[6],[7],[8]. Depuis, le pont est un lieu de mémoire des Français libres, auquel a été associé en 1955 le monument en hommage à la 1re division française libre, situé à proximité, sur le quai Branly[9].

En mars 2023, le terre-plein central piétonnier est nommé promenade Jean-Paul-Belmondo. L'acteur avait en effet tourné sur le métro du viaduc une scène culte (voir infra)[10].

Actes de terrorisme

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Le , İsmail Erez, ambassadeur de Turquie à Paris, et son chauffeur Talip Yener sont assassinés à l'angle du pont de Bir-Hakeim et de l'avenue du Président-Kennedy par des terroristes arméniens utilisant une arme automatique[11],[12],[13].

Le , un touriste germano-philippin est mortellement poignardé à l'angle du pont de Bir-Hakeim et du quai Jacques-Chirac par un terroriste franco-iranien se réclamant de l'« État islamique »[14],[15].

Architecture

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Trois vues du pont
À gauche, vue générale en direction du 16e arrondissement ; au centre, sous le viaduc ; à droite, rangée de luminaires Art déco. À gauche, vue générale en direction du 16e arrondissement ; au centre, sous le viaduc ; à droite, rangée de luminaires Art déco. À gauche, vue générale en direction du 16e arrondissement ; au centre, sous le viaduc ; à droite, rangée de luminaires Art déco.
À gauche, vue générale en direction du 16e arrondissement ; au centre, sous le viaduc ; à droite, rangée de luminaires Art déco.


Il présente de nombreuses caractéristiques :

  • une partie centrale de 12 mètres est en porte-à-faux ;
  • il a deux étages : un pour les piétons et les voitures et un viaduc au-dessus qui laisse passer la ligne 6 du métro ;
  • le viaduc ferroviaire est supporté par des colonnades métalliques, sauf au débouché de l’île aux Cygnes, où il repose sur une arche en maçonnerie ;
Une mariée sous le viaduc de Passy en 2015.

Il est orné de quatre statues monumentales en pierre en bas-relief situées sur l'arche centrale du viaduc, au niveau de l’île aux Cygnes :

Du côté amont, au niveau de la chaussée (belvédère Susan-Travers), la statue La France renaissante, de Holger Wederkinch, fut offerte par la communauté danoise de Paris en 1930.

Les piles sont ornées de deux groupes statuaires de Gustave Michel étroitement imbriqués dans la charpente : Les Nautes, équipés d'accessoires maritimes (filet, bouée, voile, etc.), qui attachent un blason de la ville de Paris à la pile, et Les Forgerons-riveteurs, qui fixent un blason RF à la pile. Ces groupes sont reproduits à l'identique sur les deux bras de la Seine, en amont et en aval (soit quatre reproductions de chaque groupe).

Dans la culture

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Le pont au printemps.

Galerie de photographies

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Nombreuses petites lumières partout, des arches plongent dans l'eau, soutenant une colonnade. Ces lumières se reflètent dans l'eau du fleuve, lui donnant une lumière bleue dans la nuit.
Le pont de Bir-Hakeim vu de nuit, depuis la promenade d'Australie.

Notes et références

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  1. « Paris, rives de la Seine », sur whc.unesco.org, UNESCO, (consulté le ).
  2. Notice no PA00086658, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Sébastien Recouvrance, Les Ponts de Paris, Éditions Jean-Paul Gisserot, , 93 p. (lire en ligne), p. 80.
  4. Christian Benoît, 250 réponses aux questions d'un flâneur parisien. En hommage à Léon-Paul Fargue (1878-1947), poète et piéton de Paris, Le Gerfaut, , 260 p. (lire en ligne), p. 104-105.
  5. Dominique Missika, Thérèse, le grand amour caché de Léon Blum, Alma Éditeur, , 262 p. (ISBN 978-2-36279-181-9), p. 85.Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. Lors de la même cérémonie, l'avenue de la Porte-d'Orléans prend le nom d'avenue du Général-Leclerc. Voir Jean-François Pernot, Luc Thomassin et Béatrice de Andia, Le Patrimoine militaire de Paris, Action artistique de la ville de Paris, , 242 p., p. 228. Danielle Tartakowsky, Les Manifestations de rue en France, 1918-1968, Publications de la Sorbonne, , 869 p. (lire en ligne), p. 545-546.
  7. « Commémoration du 18 juin. 9e anniversaire de l'appel du général de Gaulle depuis Londres au peuple français ».
  8. « Le 18 juin 1949 à Paris », Revue de la France libre, no 20,‎ (lire en ligne).
  9. Jean-Pierre Thomas, Le Guide des effigies de Paris, L'Harmattan, , 220 p. (lire en ligne), p. 145.
  10. Frédéric Choulet, Marion Kremp et Marjorie Lenhardt, « Son enfance, ses passions, ses scènes mythiques… Sur les traces du Grand Paris de «Bébel» », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  11. Gaïdz Minassian, Guerre et terrorisme arméniens, Paris, Presses universitaires de France, 2002, p. 44 ; Bilâl Simsir, Sehit Diplomatlarimiz, Ankara, Bilgi Yayinevi, 2000, tome I, p. 157-190.
  12. « Les attentats contre des diplomates et des hommes politiques en France depuis 1973 », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  13. Feïza Ben Mohamed, « L’Ambassadeur de Türkiye en France, Ali Onaner, rend hommage à Ismaïl Erez et Talip Yener », Agence Anadolu, (consulté le )
  14. Ju.M., « Attaque à Paris: «il savait où frapper», estime l’urgentiste Patrick Pelloux, qui a tenté de sauver le touriste », La Voix du Nord, (consulté le )
  15. Juliette Desmonceaux, « "Du sang partout": l'urgentiste Patrick Pelloux présent lors de l'attaque à Paris pour les premiers secours », BFM TV, (consulté le )
  16. (en) Films tournés pont de Bir-Hakeim, selon le site IMDb consulté le 23 octobre 2012.
  17. Anne-Charlotte de Langhe et Aude Vernuccio, « Le cinoche à la trace », Le Figaroscope, semaine du mercredi 10 au 16 avril 2013, p. 6.
  18. « Sheila - E6 dans le quinzième », sur youtube.com (consulté le ) : « et passe pont de Bir-Hakeim (entre 1 min 15 s et 1 min 20 s) ».

Articles connexes

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Bibliographie

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  • « Pont de Bir-Hakeim », dans Les ponts de Paris, , 240 p. (ISBN 9782913246058), p. 226

Liens externes

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